mercredi 18 septembre 2013

Au delà des Alpes


Mardi 03 septembre 2013






Départ de la maison
Destination l'est (à l'ouest les prévisions météo ne sont pas top). Pourquoi pas vers les Alpes ?

Quand je pars en solo, il y a toujours au départ une sensation curieuse de joie mêlée d'une petite angoisse de l'inconnu.
Mais ce léger coup de blues cède très vite au fil des kilomètres, pour laisser la place au plaisir de rouler vers nulle  part, sans contraintes, sans horaires.


Un arrêt casse croute à St Agrève, entre le Puy et Valence, cette route est superbe, traversant les hauts plateaux d'Ardèche.


En recherchant en début de soirée un coin pour dormir, je me suis posé à Châtillon en Diois, au sud du massif du Vercors.


Il reste peu de choses du château qui a donné son nom au village. Les remparts construits entre 1379 et 1426 par ordre de l'évêque de Die,  les"viols" (rues étroites et souvent voutées), des placettes et des jardinets.


Le camping municipal est au bord de la rivière

La vue !

Mon coin pour la nuit...

...Fleuri en plus !

Belle journée et une conso record de 4,7 l/100 avec une moto chargée.
Un mammouth croisé avec un dromadaire  ;-)

Mercredi 04 septembre





Petit déjeuner.

Et si j'allais voir de l'autre coté... Des Alpes !

Je ne connais pas le val d'Aoste, en route.
Départ par le col de Menée, très jolie petite route !
Puis Grenoble en montant vers Chambéry, j'ai voulu éviter l'autoroute... Erreur, en suivant la départementale, on a une succession de village limités à 30 km.
Je m'échappe par Bourg St Maurice et le col du Petit St Bernard.

La vallée de l'Isère en montant sur le Petit St Bernard.

Au fond Bourg St Maurice

Au fond Bourg St Maurice

La vallée vers le col de l'Iseran

En montant sur le col du Petit St Bernard

En montant sur le col du Petit St Bernard

En montant sur le col du Petit St Bernard

En montant sur le col du Petit St Bernard

St Bernard

Au milieu du xie siècle, saint Bernard de Menthon (1020-1081), futur patron des alpinistes, fonde un hospice destiné à assurer la protection des pèlerins contre les brigands et les aléas du climat. Celui-ci aurait été érigé tout d'abord sur le versant oriental (valdôtain), puis, endommagé, reconstruit par l'archevêque Pierre II de Tarentaise sur son propre diocèse, à l'ouest du col (versant tarin). Bernard conçut son réseau comme un service d'assistance gratuite ouvert à tous, à la fois centre de secours pour les pauvres et les malades, refuge pour les pèlerins, les religieux, les marchands et les soldats. Pour cela, il reprit l'ancien réseau romain, qu'il se mit à réorganiser.
En 1752, une bulle du pape Benoît XIV remet officiellement l'hospice et tous ses biens à l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare, qui se chargera de son fonctionnement jusqu'au début du xxe siècle, servant plus de dix mille repas chaque année, notamment aux maronniers, gens des hameaux voisins qui, en échange de l'exemption du service militaire, devaient guider les voyageurs désirant traverser le col. Après son abandon et sa destruction partielle durant la Seconde Guerre mondiale, l'hospice n'a plus jamais été rouvert.
Le col a été, également avec son homologue italo-suisse, le lieu où la race de chien du Saint-Bernard a été créée. Bien que l'on associe ce molosse principalement au col du Grand-Saint-Bernard, la race était élevée sur les deux lieux de passage transalpins. Ainsi, nombre de chiens Saint-Bernard compagnons des moines connurent la célébrité, notamment « Ruitor », qui fut le fidèle ami du recteur Pierre Chanoux à l’hospice du Petit-Saint-Bernard, Ruitor étant le nom du sommet et d'un glacier sur les hauteurs du Petit-Saint-Bernard.

Le col du Petit-Saint-Bernard (en italien Colle del Piccolo San Bernardo) est un col alpin qui sépare la Tarentaise (commune de Séez, Savoie), c’est-à-dire la vallée de l'Isère, de la vallée d'Aoste (vallon de La Thuile). Il forme une encoche entre les pointes schisteuses de Lancebranlette (2 936 m) dans le massif du Mont-Blanc au nord, et du mont Valaisan (2 891 m), dans les Alpes Grées au sud.
Il a été fréquenté depuis la plus haute-Antiquité, comme en témoignent encore les nombreux vestiges archéologiques et historiques qui s'y trouvent. L'ouverture des tunnels transalpins, ainsi que le passage au travers du col du Mont-Cenis, ont largement contribué à faire diminuer fortement sa fréquentation.

En Italie. Le soir venu, il est temps de trouver un endroit pour dormir.
En remontant le val de Rhêmes, dans le parc du Gran Paradisio, je trouve un camping au calme à 1150 m d'altitude en bord de rivière. Le gars à l'accueil est très sympa et il a bon goût, il roule en 1200 GS  ;-)

Le camping

Mon petit coin tranquille

Dernières lumières vues de mon emplacement

Notez la taille des lauzes dans le pays !

Bon... Demain, on va où ?
Vers la mer ?

Peu de motards dorment aussi près de leur fidèle monture   ;-)
Encore une chouette virée aujourd'hui !



Jeudi 05 septembre




C'est décidé, aujourd'hui on va voir la mer !


Le fort de Bard dans la vallée d'Aoste


L'histoire du fort date de plusieurs siècles. En effet, sa position, au sommet du rocher de la cluse la plus haute de la vallée de la Doire Baltée, est la raison même de son importance comme avant-poste de contrôle et de défense sur la route vers la France ou vers la Suisse.
Commencé sous le règne de Charles Felix, le fort fut terminé sous le règne de Charles-Albert de Savoie entre 1830 et 1838 sur une structure précédente remontant au Xe siècle, qui se fondait à son tour sur un bâtiment romain. En effet, par ici passait la route consulaire des Gaules, dont les ruines peuvent être admirées à l'entrée du bourg de Donnas.
Des documents témoignent de l'existence du fort déjà à l'époque de Thierry Ier (VIe siècle).
Vers la moitié du xiiie siècle, le fort fut cédé aux ducs de Savoie par les puissants seigneurs de Bard, et en 1661 Charles-Emmanuel Ier de Savoie dit Le Grand, y installa la garnison de contrôle du duché d'Aoste, après le démantèlement des maisons-fortes à Verrès et à Montjovet.
Au cours des siècles suivants, le fort fut intéressé par d'autres projets de renforcement. En particulier, il a été l'avant-poste de défense de l'armée austro-piémontaise qui s'opposa à l'avancée de Bonaparte en 1800.
Après avoir été défini Le vilain castel de Bard, il fut détruit par Napoléon, agacé par la résistance des soldats du royaume de Savoie. En 1827, Charles-Félix de Savoie, craignant une attaque du front français, confia à l'ingénieur militaire François-Antoine Oliviero le projet de renforcement de la structure du fort. Les travaux furent achevés en 1838.
Les travaux durèrent huit ans, et la structure de défense fut organisée sur deux niveaux, en forme de tenaille : l'ouvrage Ferdinand et l'ouvrages Mortiers, l'ouvrage Victor, l'ouvrage Gola et l'ouvrage Charles-Albert.
Le fort disposait de 283 chambres pour 416 soldats, auxquelles s'ajoutaient 176 chambres de services et une cour intérieure, la place d'armes. La disposition des chambres et des casemates permettait une défense réciproque en cas d'attaque.
Le gros entrepôt près de l'ouvrage Mortiers contenait des denrées et des munitions pour des mois.
Le comte Camillo Benso de Cavour, futur président du Conseil du royaume d'Italie y effectua son service militaire.
Inutilisé jusqu'à la fin du xixe siècle, le fort devint ensuite la poudrière de l'armée italienne jusqu'à 1975, quand il fut acheté par la région autonome Vallée d'Aoste. Après une période d'ouverture au public au début des années 1980 aux années 1990 et 2000 ont eu lieu les travaux de restauration.
Le musée des Alpes a été ouvert dans le fort en 2006.



Mai 1800 : Arrêtez Napoléon !
Au lever du soleil du 14 mai 1800, l'« Armée de réserve » du Premier consul Bonaparte, composée de 40 000 soldats, franchit le col du Grand-Saint-Bernard, avec l'intention de surprendre l'armée austro-piémontaise dans la plaine du Pô. Mais son avancée fut arrêtée à Bard, à l'avant-poste du fort, où se trouvaient quelque 400 soldats de l'armée austro-croate du capitaine Von Bernkopf.
Le siège dura deux semaines, tandis que les troupes françaises cherchaient à contourner l'éperon rocheux du fort par le col d'Albard. Ensuite, l'armée locale dut se rendre avec l'honneur de la guerre.

En sortant du val d'Aoste, j'ai pris l'autoroute pour contourner Turin.
Puis descente vers la mer par la campagne piémontaise

Au hasard des petites routes

Le paysage est joli et vallonné

Après le Piemont on attaque les montagnes pour atteindre la mer sur la cote ligure,
La Ligurie, est une région d'Italie située dans le nord-ouest de la péninsule. Son nom vient du peuple antique des Ligures, même si ceux-ci occupaient un territoire beaucoup plus étendu que celui de la Ligurie actuelle. La capitale régionale est Gênes.
La Ligurie forme un arc de cercle autour de la mer Ligure le long de la Riviera Ligure. Elle est entourée par les Alpes et l'Apennin. C'est une région très ouverte sur la mer et largement montagneuse.
La côte est rocheuse et les reliefs sont marqués. On distingue habituellement deux régions côtières : la riviera di levante à l'est, et la riviera di ponente à l'ouest. 

Le col de San Bernardo

Le col de San Bernardo

Le col de San Bernardo

Le col de San Bernardo, on devine la mer dans la brume.

Le col de San Bernardo, les quelques bâtiments sont abandonnés

En descendant sur Albenga, Zuccarello, un petit village qui donne envie de s'arrêter, je suis entré par là...

Zuccarello

Tiens... Il a du passer par là   ;-)

Zuccarello

Zuccarello

Zuccarello

Zuccarello

Zuccarello

Et enfin... La mer !

La riviera di levante

Très difficile de trouver un endroit pour poser sa tente  Les campings sont pleins, petits et les campeurs sont serrés comme des sardines. De plus un motard solitaire n'est pas le bienvenu pour une seule nuit  :-(

Au bout d' 1h30 je trouve enfin un endroit pour la nuit... Pas terrible, mais on fera avec sinon c'est l'hôtel.

Une bonne pizza ce soir !



Vendredi 6 septembre





La riviera di levante

J'ai bien envie de rester un jour de plus dans le coin avant d'aller à Marseille...

La riviera di levante

En montant sur le col de Melogno, 1208 m d'altitude, à peine à 30 kms de la mer !
Au fond l'agglomération de Finale Ligure

En montant sur le col de Melogno...

Un arrêt casse croute à Calizzano

Sur cette petite place avec deux églises... Heureusement la rose est interdite pour cause de sécurité !

Un arrêt à Cuneo

Un petit tour de la place pour trouver un bistrot sympa pour boire un bon café italien !

Ensuite recherche d'un endroit pour la nuit... A Gaiola, pas mal mais on doit trouver mieux.

Finalement je me pose à Entraque dans la vallée du Gesso, dans le massif de l'Argentera.


La vallée du Gesso (en italien valle Gesso, en occitan Val Ges), est une vallée du Piémont italien formée du vaste bassin du torrent Gesso, fortement modelé par l'action des glaciers.
Elle est située dans la province de Coni.
La vallée du Gesso fut probablement habitée dès l'époque préromaine par les Ligures Apuani (Liguri montani), vaincus et assujettis par les Romains en 14 av. J.-C. La vallée présentait à l'époque un intérêt stratégique et commercial considérable, du fait de la présence de la voie du col de Fenestre (route du sel), importante voie de communication entre la côte et la plaine du Pô citée même par le géographe grec Strabon. La vallée du Gesso fut réunie au municipe de Pedona (aujourd'hui Borgo San Dalmazzo), et il s'y construisit probablement des colonies romaines.
Le christianisme commença à pénétrer dans la vallée vers le milieu du iiie siècle, avec la prédication de Saint Dalmas de Pedona. Vers l'an 600 arrivèrent des moines bénédictins qui fondèrent l'abbaye de Pedona, et celle-ci prit le contrôle de toutes les terres de la vallée.
En 901, l'empereur Louis III fin don de l'abbaye et des terres dépendant de celle-ci à l'évêque d'Asti. À cette époque, la vallée fut la cible d'incursions sarrasines.
Au xiiie siècle, après être brièvement restée sous le contrôle du marquisat de Saluces, la vallée passa sous la seigneurie des Anjou, qui avaient créé un comté au Piémont avec Coni pour chef-lieu. C'est à peu près à cette période que les villages de la vallée se constituent en communes libres ; elles reconnaissent la juridiction de l'abbaye de Pedona, mais jouissent d'une liberté et d'une autonomie larges.
Au xive siècle, la vallée passa sous le contrôle d'Amédée VI de Savoie, le « Comte Vert », qui la céda en fief au marquis Carlo di Ceva en 1373. La vallée revint sous le contrôle direct de la maison de Savoie en 1424, et suivit la destinée du duché jusqu'au traité de Cateau-Cambrésis en 1559.
À cette époque, la vallée jouit d'une certaine tranquillité. Au xive siècle, il est signalé une circulation importante, aussi bien civile que militaire, sur la route du col de Fenestre. À la fin du xve siècle, on signale une présence accrue de l'Église vaudoise.
La peste de 1630-1631 fait de nombreuses victimes dans la vallée. En ces mêmes années, Valdieri et Entracque furent érigés en nouveaux fiefs, tandis que Roaschia le sera plus tard vers la fin du xviie siècle.
Après la Révolution française de 1789, la vallée voit diverses activités militaires. En 1793, les troupes savoyardes stationnent longuement dans la vallée, et en 1798 c'est au tour des troupes napoléoniennes de descendre du col de Fenestre. La vallée est annexée à la France. Les troupes françaises s'adonnent à des razzias et à des pillages, tandis que les autorités françaises s'engagent en particulier dans la lutte contre la contrebande. Avec la Restauration de 1814, la vallée revient sous le contrôle de la maison de Savoie.
Le xixe siècle voit la vallée frappée de plusieurs catastrophes naturelles, et en particulier plusieurs inondations. En 1855, le roi Victor-Emmanuel II visite la vallée et est très impressionné par ses caractéristiques. En 1857, les communes d'Entracque et Valdieri cédèrent au roi les droits de chasse sur les territoires communaux : c'est ainsi qu'est créée la « réserve royale de chasse », qui avec le temps deviendra l'actuel parc naturel des Alpes maritimes. La présence de la famille royale entraîne une grande effervescence économique : les Terme di Valdieri sont construits, ainsi que de nombreuses maisons de chasse, et les Savoie viennent très souvent en vacances d'été dans la vallée, apportant des bénéfices considérables à l'économie locale. La reine Hélène se distingua en ce sens, elle s'engagea beaucoup dans des initiatives bénéfiques à la vallée.
En 1928, l'unité administrative de la vallée est interrompue, avec l'incorporation du territoire de Roaschia à la commune de Roccavione ; la commune de Roaschia deviendra indépendante en 1946.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la vallée est concernée par les activités des partisans et par les ratissages correspondants des troupes de l'Axe.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'économie de la vallée subit d'importantes transformations. Les activités traditionnelles agricoles et pastorales perdirent de l'importance en proportion, et il s'amorça un phénomène d'appauvrissement qui entraîna progressivement un flux migratoire, avec pour conséquence le dépeuplement des vallées6. Plusieurs activités industrielles s'installèrent sur le territoire de la vallée, parmi lesquelles les carrières des sociétés Italcementi et Buzzi-Unicem ; par contre il se produisit une baisse du flux touristique, surtout dans la vallée de Roaschia. À partir de la fin des années 1960, on commença la construction de la centrale hydroélectrique d'Entracque, qui apporta de nouveaux emplois à la vallée. Depuis les années 1980, on assiste à une relance de l'activité touristique, avec la création du parco naturale dell'Argentera (devenu ensuite parc naturel des Alpes maritimes)4, l'intensification de la gestion des refuges, le passage de l'itinéraire de randonnée de la Grande Traversata delle Alpi (Grande traversée des Alpes) d'abord et de la Via Alpina ensuite, et la récupération à visée touristique des vieilles structures de la réserve royale, comme par exemple la maison de chasse du vallon de Valasco, restaurée et réutilisée comme refuge (refuge Valasco).

Vous avez tout lu... Bravo   ;-)


Samedi 07 septembre





Bon, je serais bien resté une semaine de plus, la Toscane me tente  ;-)
Mais j'ai prévu de passer à la Treille...
Je suis parti un peu tard ce matin, le temps de faire sécher le matériel.
Retour par le col de Tende, le col du Brouis.



Un arrêt casse croute à Sospel

Nice, l'autoroute jusqu'à Brignolles et enfin la Treille.

J'avais pensé faire quelques balades en Provence, sur la cote d'Azur... Mais je suis resté quelques jours immobilisé, je me suis bêtement esquinté l'épaule en soulevant une charge. Impossible de bouger la moto :-((

Et il a fallu que je fasse un aller retour imprévu en TGV à Bruxelles !


Lundi 16 septembre




L'épaule va mieux  :-)

Retour à la maison par Martigues, Alès, la superbe N 106 et le col de Miramont, Marvejols, St Flour...

Sous la flotte dès les premiers contreforts des Cévennes.

Et voilà la fin d'un beau voyage !




Toutes les photos sont prises avec un iPhone 5

Source des infos : Wikipédia