lundi 15 août 2011

Les tourbières de Jolan, le Cézallier, le Puy de Montcineyre.


Hier, belle balade sur les tourbières de Jolan, le Cézallier, le Puy de Montcineyre et surtout son lac accessible par la piste.


Vallée de la Santoire. Bief du moulin à eau de la Gazelle.

Le moulin

Les tourbières de Jolan, un chemin permet de s'approcher.

Au bord des tourbières

Au bord des tourbières

La Chapelle de Valentine surplombant les roches volcaniques - 1178 m

Arrivée sur la chapelle par le plateau.

Restauration récente, elle était jusqu'alors en pierres apparentes.

Surprise, de très belles fresques !

Lumière

Les fonds baptismaux

Détails des fresques

Insolite

Au fond, le Sancy

Le volcan du Cantal

Les plus belles vaches... du monde !

Mon destrier

Un arrêt à Ségur les Villas pour trouver la statue de notre Dame de Valentine,
en noyer (XIII° siècle).
Statue conservée à Ségur, mais un pèlerinage se fait chaque année le 15 aout à la Chapelle.


Puis remontée vers le nord à la recherche du puy de Montcineyre

Le Puy de Montcineyre, situé 4 kilomètres au Sud du Montchal, est un édifice volcanique, de type strombolien, basaltique, aux trois cratères intacts. Il a émis au moins une coulée de lave aa répertoriée, - en Auvergnat, cheyre scoriacée -, et au plus six coulées empilées les unes sur les autres, séparées par des couches de cendres et de pouzzolanes, qui se sont toutes épanchées dans la vallée, au Sud-Est du volcan, la plus longue comptant 7 kilomètres et dévalant sur Compains avant de s'étaler dans l'auge glaciaire aux flancs abrupts et à fond plat de la Couze de Valbeleix jusqu'au Verdier.

Ces coulées semblent sortir sous la masse vacuolaire du cône sommital. Généralement, elles sont considérées comme étant plus anciennes que l'âge attribué au volcan proprement dit, donc résultant d'émissions laviques basaltiques produites par d'autres édifices volcaniques circonvoisins, dans le cas typique du Puy du Montcineyre, les Monts Dore et Cézallier. En réalité, lors d’une éruption, une séparation naturelle des phases apparaît. Les gaz, légers, entraînant des paquets de lave, montent haut jusqu’à la gueule du cratère et distribuent, aux alentours, les projections et les scories qui construisent le cône. Dans le même temps, la lave liquide, dégazéifiée, plus lourde, s'écoule dès la surface du sol atteinte, sans pouvoir accéder à des parties plus hautes.

L’étude de la succession de ces épanchements, recouverts par des cendres et des ponces du Pavin datées de 1.150 ± 50 ans avant J.C., a été facilitée par une coupe stratigraphique apparaissant au bord d'un chemin forestier tracé dans le bois de Montcineyre, à ± 500 mètres au Sud-Est des cratères jumeaux situés sur le flanc Sud-Sud-Est du Puy du Montcineyre. Des ossements de bovidés furent découverts sous une de ces coulées, démontrant leur âge assez récent. Il se peut en convenir que l'activité volcanique du Puy du Montcineyre s'est déroulée, sur une période d'environ 1.000 ans, entre 4.750 ± 150 ans avant J.C., première émission de lave, et 3.550 ± 100 ans avant J.C.

Le complexe volcanique de Montcineyre.

Au différent du complexe Montchal regroupé autour d'un cratère principal, le complexe Montcineyre s'ordonne et s'organise autour du Puy de Montcineyre, de ses trois cratères et de son maar de même nom, excentrés, dans un rayon de 1 à 3 kilomètres de longueur.




 Trois puys y sont bien définis comme édifices volcaniques monogéniques, les Puys Montcey, de la Vaisse et Ferrand mais nombres d'autres le sont plus difficilement car leurs cratères, comme à la Griffe, au Jansenet, Fontlonges, la Montagnoune, Montasillat..., sont comblés par les nuées de cendres et de lapillis des Puys Montchal et Montcineyre et des maars qui y sont adjoints.


Le lac de Montcineyre

Situé à 1.182 m d'altitude, le lac de Montcineyre, en forme de croissant, d'une profondeur de 18 mètres environ et d'une superficie de 40 hectares, est un lac d’origine volcanique mais tout simplement déclassé en lac de barrage aux motifs que le cône strombolien du Montcineyre aurait barré une large dépression et le cours d'une rivière. Mais comment expliquer la présence, au fond du dit lac, de deux petites cuvettes elliptiques si celles-ci ne soient point être résultante de deux petites explosions phréato-magmatiques ?




Un tel indice, deux cratères d'explosion au fond d'un lac, laisse augurer d'un probable maar, en ce lieu, qui aurait fonctionné durant la période d'activité du Puy de Montcineyre et qui aurait été partiellement comblé, lors de la formation et l'élévation du cône, par la dernière éruption du cratère sommital, 3.550 ± 100 ans avant J.C, d'autant que le volcan-mère est doté de trois cratères, un sommital et deux, jumeaux, un peu excentrés sur le flanc Sud-Est de l'édifice volcanique. Il n'en est point, non plus, à en oublier :
- que, d'une part, le Montcineyre, - du moins ses trois cratères -, a émis au moins six coulées, toutes dirigées sur son Sud-Est, et que, d'autre part, le Puy Ferrand se dresse à 500 mètres, à l'Ouest du dit lac ;
- que le Montcineyre, - et pourquoi pas le maar du lac de Montcineyre -, a saupoudré toute la région, dans un rayon de 30 kilomètres, principalement sur son Nord-Est, de fragments de roches magmatiques volcaniques, de lapillis et de cendres, cette nappe atteignant jusqu'à 10 à 12 mètres d'épaisseur au pied du volcan où elle y est, même, sur son Est, exploitée en carrière.


Arrivée sur le Puy de Montcineyre

Au fond le Puy de Dôme

Le lac, accessible par la piste

Lapillis

Sympa l'ESA

Le retour, encore une belle balade.


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